Une fillette développe un diabète de type 2 à seulement 3 ans
Cette maladie favorisée par l'obésité et l'absence d'activité physique est en progression dans le monde, mais jamais un malade aussi jeune n'avait été diagnostiqué.
Les États-Unis viennent de battre le triste record mondial du plus jeune patient diabétique de type 2 connu. C'est la semaine dernière, à l'occasion du congrès annuel de l'association européenne pour l'étude du diabète (EASD) à Stockholm, que le docteur Michael Yafi, pédiatre endocrinologue à Houston au Texas, a présenté le cas inédit d'une petite malade âgée de seulement 3 ans. Généralement déclaré chez les adultes de plus 40 ans, ce diabète apparaît de plus en plus tôt depuis les années 90, parallèlement à l'augmentation de l'obésité et au manque d'activité physique chez les jeunes.
Issue d'une famille obèse, mais pas diabétique, la petite fille suivait un régime saturé de calories et de graisses, rapporte le Dr Yafi. Au moment du diagnostic, elle faisait partie des 5% d'enfants les plus gros de son âge avec un poids de 35 kg, soit deux fois plus que la moyenne.
«Il est difficile de savoir qui va passer d'une concentration forte en insuline à un diabète de type 2», explique Michael Yafi. Néanmoins, quelques facteurs augmentent les risques de développer du diabète, par exemple l'obésité sévère ou des origines hispano-américaines, deux conditions réunies chez la petite fille.
D'après l'Organisation mondiale de la santé, en 2014, 9% de la population adulte (18 ans et plus) était diabétique. Avec le temps, la maladie endommage le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs, et multiplie par deux le risque de décès. Pour prévenir l'apparition de cette pathologie chronique, les autorités sanitaires recommandent 30 minutes d'activité par jour, la consommation régulière de fruits et de légumes, la réduction de graisses saturées et l'arrêt du tabagisme.
Issue d'une famille obèse, mais pas diabétique, la petite fille suivait un régime saturé de calories et de graisses, rapporte le Dr Yafi. Au moment du diagnostic, elle faisait partie des 5% d'enfants les plus gros de son âge avec un poids de 35 kg, soit deux fois plus que la moyenne.
Hispano-américaine
«Quand on m'en a parlé, je n'y croyais pas», confie au Figaro Dominique Simon, diabétologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. Une incrédulité d'autant plus compréhensible qu'«il faut généralement avoir un taux d'insuline élevé pendant plusieurs années pour obtenir ce résultat». En effet, une alimentation riche en glucose entraîne une surproduction d'insuline, l'hormone permettant la régulation de la concentration de glucose sanguin. Avec le temps, l'organisme s'habitue et développe une insensibilité aux effets de l'insuline: c'est le diabète de type 2. Il faut alors prendre un traitement à base de metformine, un antidiabétique oral, pour améliorer l'action de l'insuline, et changer son hygiène de vie (manger mieux et bouger plus).«Il est difficile de savoir qui va passer d'une concentration forte en insuline à un diabète de type 2», explique Michael Yafi. Néanmoins, quelques facteurs augmentent les risques de développer du diabète, par exemple l'obésité sévère ou des origines hispano-américaines, deux conditions réunies chez la petite fille.
Agir tôt
On considère qu'un tiers des personnes atteintes de diabète de type 2 n'en sont pas conscientes. Or un diagnostic tardif est d'autant plus dommageable que la prise en charge rapide permet de limiter les méfaits de la maladie. Ainsi en suivant les conseils de son médecin, et en seulement six mois, la petite patiente américaine a perdu 25% de sa masse corporelle et a retrouvé un taux normal de glucose sanguin et d'hémoglobine glyquée. L'équipe médicale a alors décidé d'arrêter son traitement en metformine après l'avoir baissé progressivement de 50% chaque mois.D'après l'Organisation mondiale de la santé, en 2014, 9% de la population adulte (18 ans et plus) était diabétique. Avec le temps, la maladie endommage le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs, et multiplie par deux le risque de décès. Pour prévenir l'apparition de cette pathologie chronique, les autorités sanitaires recommandent 30 minutes d'activité par jour, la consommation régulière de fruits et de légumes, la réduction de graisses saturées et l'arrêt du tabagisme.
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