lundi 31 décembre 2012

Les huitres ses bienfaits et ses dangers

On distingue deux grands familles d’huîtres : les plates et les creuses. Chacune comprend une centaine d’espèces. Excellente source de protéines et d’oméga 3, ce fruit de mer offre des teneurs exceptionnelles en vitamine B12, minéraux et oligo-éléments.
L’huître est riche en protéines et en lipides.
Ces derniers comptent une majorité d’acides gras polyinsaturés dont les effets bénéfiques sur la santé sont largement reconnus.

Elle constitue une excellente source de vitamines du groupe B, notamment B12 et B3 (ou PP).
Une portion de 100 g fournit près de huit fois l’apport nutritionnel conseillé par jour pour un adulte en vitamine B12 ; et près de 20 % de l’apport conseillé en vitamine B3.
Elle apporte également de la vitamine A et de la provitamine A, ainsi que de la vitamine E.

L’huître présente enfin d’importantes concentrations en minéraux et oligo-éléments.
Une portion de 100 grammes assure environ huit fois l’apport nutritionnel conseillé par jour pour un adulte en zinc ; près du double l’apport recommandé en cuivre ; environ 80% de l’apport conseillé en fer et 20% de l’apport conseillé en phosphore.

Le danger des huîtres pour les insuffisants cardiaques

À l'approche du réveillon, les professionnels de santé rappellent que les fruits de mer et poissons fumés peuvent provoquer des œdèmes aigus du poumon chez les insuffisants cardiaques.


Riches en oligo-éléments, pauvres en calorie, les huîtres ont tout pour plaire au plus grand nombre et font figure de nourriture vertueuse au milieu des excès de fin d'année. Pourtant, ces mollusques savoureux ne sont pas les amis des services d'urgence qui regorgent chaque année de maladroits ouvreurs de crustacées aux mains blessées, mais aussi, fait moins connu, d'insuffisants cardiaques.
L'insuffisance cardiaque, qui concerne 5 à 6% de la population française, en très grande majorité chez les plus de 65 ans, conduit chaque année à l'hospitalisation de plus de 140.000 personnes, les services hospitaliers enregistrant un véritable pic durant les fêtes de fin d'année.

Un risque direct

Si l'huître, ainsi que ses complices coquillages et poissons fumés ou en saumure, sont incriminés, c'est en raison de leur forte teneur en sel. Soit 1 g pour huit huîtres et environ 1,5 g pour 60 g de saumon fumé. «Les personnes qui souffrent d'insuffisance cardiaque doivent limiter strictement leurs apports en sel», rappelle Gérald Kierzek, médecin aux urgences de l'Hôtel-Dieu. «Or si la restriction nécessaire de la charcuterie et des chips est bien connue, il n'en est pas de même pour le saumon ou les huîtres. Certains patients pensent pouvoir faire un écart qu'ils compenseront le lendemain, comme pour le cholestérol. Mais la surcharge en sel entraîne un risque direct de provoquer un œdème aigu du poumon».
Lorsque nous ingérons une forte quantité de sel, une partie de cet apport se retrouve dans notre sang. Afin de maintenir l'équilibre osmotique, notre volume sanguin augmente par un apport supplémentaire d'eau dans le sang (plasma) qui va diluer ce sel. Cette augmentation du volume sanguin se traduit par une surcharge de travail de pompage pour le cœur. Chez les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque, le cœur ne peut pas assurer ce travail supplémentaire. Il se crée une accumulation de sang au niveau des vaisseaux pulmonaires qui entraîne une surpression au niveau des poumons. Le plasma va alors transsuder dans les alvéoles pulmonaires, normalement remplies d'air. Ce phénomène appelé œdème aigu du poumon se traduit par une gêne respiratoire chez le patient qui a la sensation de se noyer de l'intérieur et expectore parfois une mousse rosée, mélange d'air et de plasma caractéristique de ce syndrome. «Il s'agit d'une urgence vitale qui nécessite un appel immédiat au centre 15», rappelle le Dr Kierzek.

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