L'Agence américaine du
médicament (FDA) a autorisé la commercialisation d'un pancréas artificiel. Une
première qui représente un espoir pour les 22 millions de patients touchés par
le diabète de type 1 dans le monde.Le diabète de type 1 :
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Malgré ce que l'on pourrait croire de prime abord, le pancréas artificiel n'est
pas un faux organe implanté dans le patient, mais plutôt une sorte de boîtier
externe qui s'accroche à sa ceinture. Ce dispositif est destiné à pallier la
perte de sécrétion d'insuline par le pancréas défaillant chez les diabétiques
de type 1, en assurant à sa place le contrôle du métabolisme du glucose.
Différents pancréas artificiels sont en cours d’expérimentation à travers le
monde, dont la France, à des stades plus ou moins avancés. Le 28 septembre
2016, une étape majeure a été franchie, et ce aux États-Unis: l'Agence
américaine du médicament (FDA) a autorisé la commercialisation d'un premier
pancréas artificiel. Il s'agit du MiniMed 670G de l'entreprise Medtronic, dont
le siège est en Irlande.
Une commercialisation prévue en 2017
Le dispositif est composé d'un capteur sous-cutané mesurant le niveau de
glucose toutes les cinq minutes, et selon le chiffre obtenu, une pompe perfuse
de l'insuline via une une aiguille. Un élément semblable à un écran de
smartphone affiche le niveau de glycémie et d'insuline. "Ce dispositif
peut fournir aux patients atteints de diabète de type 1 une plus grande
liberté, puisqu'ils n'ont plus à surveiller constamment et manuellement les
niveaux de glucose de référence et d'administrer l'insuline", a déclaré
Jeffrey Shuren, l'un des directeurs scientifiques de la FDA, dans un
communiqué. En effet, actuellement, les patients sont soumis à un traitement
contraignant : ils doivent plusieurs fois par jour prélever une goutte de sang
à l’extrémité d’un doigt et la déposer sur un appareil mesurant le taux de
glucose (appelé "lecteur de glycémie"), avant de s'injecter de
l'insuline à l'aide d'une seringue au niveau de l'abdomen. Toutefois, même si
le MiniMed 670G ajuste automatiquement le niveau d'insuline, facilitant la vie
des patients, lors des repas, ces derniers doivent commander manuellement le
nombre de doses d'insuline à injecter, afin de contrer le niveau de glucides
ingérés (et ainsi éviter l'hypo ou l'hyperglycémie).
Malgré cet inconvénient, le
dispositif a fait ses preuves. Pour donner son approbation, la FDA a évalué les
données d'un essai clinique comprenant 123 patients atteints de diabète de type
1 et âgés de 14 ans et plus, durant trois mois. Aucun effet indésirable grave,
telle que l'hypoglycémie sévère, n'a été signalé. Mais une légère hypoglycémie
ou hyperglycémie, ainsi qu'une irritation de la peau ou des rougeurs autour du
capteur sous-cutané, ne sont pas exclus. Le dispositif présente des
contre-indications : il est déconseillé aux patients ayant besoin de moins de 8
unités par jour et aux enfants de 6 ans ou moins. Pour les 7-13 ans
"Medtronic procède actuellement à des études cliniques pour évaluer
l'innocuité et l'efficacité du dispositif", précise la FDA. Et MiniMed
670G devra aussi faire ses preuves dès sa commercialisation, en 2017 : l'Agence
américaine exige auprès de l'entreprise une étude pour vérifier son utilisation
à grande échelle.
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